Grégory Forestal ,dit Malaba pitit plim » , est le nom d’un jeune écrivain, diseur, poète, conteur, formateur de théâtre et comédien. Il a remporté le prix « Data Powetik », un concours organisé par l’Héritage Culture Créole ( Eritaj Kilti Kreyòl) en 2020. Cette organisation précitée a pour objectif de promouvoir la culture du peuple haïtien et le créole.

Gregory Forestal est originaire du département de l’Artibonite, plus précisément à Petite Rivière. Il a déjà publié deux ouvrages: un recueil de poème et un livre d’audience. Sa première œuvre a pour titre « Tèt lalin cho » publiée chez les éditions Freda( Edisyon Freda) en avril 2019, et son deuxième ouvrage (BYEN NÈT POU TOUT MOUN) publié chez les éditions soleil (Edisyon Solèy) en juillet 2021. Son troisième œuvre en cours est titré (Ti towo, Mèt latè).

Le jeune écrivain a beaucoup témoigné du succès de la vente signature de son deuxième livre qui se réalise à travers plusieurs communes du pays. Parmi elles, on peut mentionner Ganthier, Petit-Goâve, l’île de la Gonâve, Gonaïves et l’Arcahaïe, pour ne citer que cela.

En effet, Grégory Forestal nous donne une interview intégrale sur sa vision d’écrivain, son commencement dans ses activités d’écritures, son parcours et la façon de comprendre cette profession qu’il aime passionnément.

Grégory Forestal, quelle est l’importance de la lecture et de l’écriture dans votre champs en qualité d’écrivain?

-La lecture joue un rôle incontournable pour ceux et celles qui veulent devenir écrivain. J’ai toujours en tête que c’est l’un des éléments prioritaires dans la vie d’un écrivain. Sur ce point, l’écriture a aussi une grande importance de tous les temps. Elle nous permet de peindre la réalité de notre société d’une manière ou d’une autre. Moi en qualité d’écrivain, je suis en quête de mon existence pour donner la joie aux autres dans l’objectif de transformer mon environnement.

Dans mes textes, je cherche toujours mon origine en tant qu’être humain. Je décris la réalité sociopolitique du pays telle quelle est en dénonçant des mauvaises pratiques de nos politiciens, les hommes et les femmes d’État. Mes œuvres sont présentées comme un miroir quotidien de la société haïtienne.

-En connaissant le manque de lecture chez certains de nos compatriotes, quels résultats attendez-vous de vos œuvres?

-En dépit du fait que notre lectorat est peu nombreux, nous avons déjà de grands résultats. Ce qui est important à souligner dans mes ouvrages, c’est que nous avons fait un assemblage de nos problèmes quotidiens en vue d’apporter la revendication du peuple haïtien en général et de tous les opprimés à travers le monde. Mes écrits se sont présentés comme un outil qu’on peut utiliser afin de combattre les maladies dont soufre la société haïtienne.

-Comme écrivain, j’écris afin de revendiquer ce qui nous revient de droit dans notre société. Avec l’écriture, je pense que nous pouvons transformer la société haïtienne à l’avenir.

-Grégory Forestal comment vous êtes devenu écrivain?
Est-ce que c’était un objectif depuis votre enfance?

-Merci pour les questions, c’était en 2018 l’un de mes camarades m’a conseillé de prendre la plume en vue d’écrire un poème à l’occasion de la fête des professeurs de mon école. Le camarade en question n’est pas arrivé à écrire son poème, moi j’ai écrit le mien. J’avais performé avec beaucoup de succès. Et après je participais à un concours en 2018 à la bibliothèque communautaire de DESCHAPELLES située dans la commune de Verettes. Dans ce concours, il y avait environ trente cinq participants.

Ledit concours a été divisé en trois phases : la première porte sur le jugement de textes, la deuxième sur la performance des participants et la troisième traite du déplacement des participants sur la scène, la déclamation et la création des voyages avec les spectateurs. On y a sélectionné cinq gagnants dans ce concours et j’ai été en deuxième position. Depuis lors, je continue ma route.

-Écrivain Grégory Forestal, donnez-nous l’idée générale de votre recueil de poème qui a été publié aux éditions Freda?

  • D’abord cette œuvre a pour titre ( Tèt lalin cho) est un outil de contestation comme oeuvre littéraire. J’ai ma position à l’intérieur de cet ouvrage, mais aussi la position de tous ceux qui souffrent des maux du pays. Je conteste ce que les autorités concernées nous présentent comme le progrès. Je suis dans une éternelle insatisfaction, de toute façon c’est une obligation de prendre la position contre l’État haïtien.

« Chak vil g’on kòd,
Ki jouke anba ti vant yo
Ak yon anmwe sekou
Ki pandye sou tèt djòl yo » c’est un extrait de ce recueil de poème.

Dis-nous de ce que vous parlez dans votre livre titré ( BYEN NÈT POU TOUT MOUN)?

Il y a plusieurs sujets qui se sont abordés dans ce livre. Cependant il est un livre qui parle tout simplement de la réalité haïtienne. Je peux vous présenter un petit extrait dans ce valeureux ouvrage.

« M tire yon bannann masòk dèyè youn,
Li koule, mwen sot tonbe sou fas, bip.
Moun ki t ap pase ri m
Malgre m kenbe kò m pa rele. Men m wont.
M ranmase so a epi m leve m siye kòm. » Un extrait tiré du livre » BYEN NÈT POU TOUT MOUN » de l’écrivain Grégory Forestal.

Vous avez un livre en cours, dis-nous quelle est la catégorie de cet ouvrage l’écrivain Grégory Forestal?

Normalement, c’est un livre de conte, qui explique notre façon de vivre dans la société haïtienne, nos coutumes, nos mœurs, notre spiritualité et la façon de résister quotidiennement aux déboires de la vie. Relativement à la situation que je décris dans le texte en question, nous avons la chance de rencontrer nos ancêtres en qualité de descendants africains. Il y a une certaine connexion dans mes écrits entre le vodou et moi, alors c’est un héritage que nos aïeux nous ont légué, nous les nègres,

-‘Grégory Forestal quel est votre modèle en qualité d’écrivain l’audienceur?

Si vous en avez, est-ce que vous avez l’intention de le dépasser?

Pour moi, Maurice Sixto est mon modèle et je veux aller très loin dans mes écrits littéraires. Je ne vois pas l’idée de dépassement de Maurice Sixto comme un objectif. Mais plutôt je continue mes travaux d’écriture. Je me souviens depuis un certain temps  » Ti sentaniz » et « Gwo moso » ce sont mes œuvres préférées. J’ai les ai entendus avec beaucoup de passions .

Wilnor MEDILIEN

4 thoughts on “<em>Quand l’écrivain Grégory Forestal parle du succès fulgurant de ses travaux littéraires et annonce le titre de sa troisième œuvre</em>”

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