Les hôpitaux et services de télécommunications en Haïti ont alerté lundi sur le risque d’arrêt de leurs activités en raison de la pénurie de carburant causée par la mainmise des gangs sur le secteur pétrolier. Les équipes des associations humanitaires en appellent à l’aide internationale pour éviter le pire.

Les haïtiens avancent dans le désert les yeux grand ouverts dans le désert. Le pays est en pleine somalisation. Rien ne fonctionne que les gangs armés qui sèment la terreur, enlèvent et tuent. Des associations médicales et de télécommunications lancent un appel de détresse devant cette crise de carburant qui affecte les hôpitaux et des compagnies comme la Digicel, la Natcom et Access Haïti.

Des vies sont « susceptibles d’être perdues » si les livraisons de carburant ne parviennent pas immédiatement aux hôpitaux, a averti le coordinateur humanitaire des Nations unies dans le pays, Pierre Honnorat, dans un communiqué publié dimanche.

L’association des hôpitaux privés d’Haïti, qui fournit plus de 70% des soins d’urgence et hospitaliers à la population, a elle lancé « un cri d’alarme au gouvernement », constatant une « situation dramatique ».

« Avec cette pénurie de carburant, c’est la poursuite de services vitaux de 40 centres hospitaliers à des pans entiers de la population qui est hypothéquée. Les plus démunis risquent d’en payer chèrement les conséquences de leur vie », a précisé l’association dimanche.

Des centaines de femmes et d’enfants qui nécessitent des soins d’urgence dans les établissements de santé « risquent de mourir si des solutions ne sont pas trouvées à la pénurie de carburant qui prévaut en Haïti depuis des semaines en raison de l’insécurité », a averti, de son côté, l’UNICEF.

Plusieurs hôpitaux à travers le pays ont envoyé des messages de détresse directement à l’organisation humanitaire, via les médias et les réseaux sociaux. Ils ne disposent pas de carburant pour faire fonctionner leurs groupes électrogènes et assurer la continuité de leurs services d’urgence.

L’association médicale Médecins Sans Frontières exprime également ses préoccupations. Deux mois après le séisme du 14 août, les besoins médicaux restent importants pour MSF qui intervient dans les zones touchées. De nombreuses personnes blessées poursuivent leur traitement et leur rééducation.

« Si la situation perdure, l’hôpital de traumatologie/grands brûlés de Tabarre à Port-au-Prince, qui reçoit en moyenne 155 patients par mois, risque de devoir réduire ses activités et restreindre ses critères d’admission dans les prochains jours »,

Les gangs qui contrôlent une bonne partie de Port-au-Prince bloquent les axes routiers qui conduisent aux terminaux pétroliers. Ils empêchent depuis plusieurs mois aux camions-citernes d’y accéder pour s’approvisionner. Cela entraîne déjà l’arrêt du service de télécommunications mobiles, dont les antennes sont alimentées en électricité par des générateurs. « Plus de 300 sites sur 1.500 de la Digicel sont affectés par cette situation », a déploré lundi Jean-Philippe Brun, directeur des opérations de cette compagnie téléphonique qui contrôle 75% du marché haïtien.

Ecoles et commerces ont gardé leurs portes fermées dans la capitale haïtienne et dans plusieurs villes de province, où les rues sont désertes à la suite d’un appel à la grève lancé par une organisation syndicale pour protester contre l’insécurité grandissante.

Si la situation persiste, une rareté en eau et en propane pourrait survenir et plonger davantage le pays dans le chaos.

Jean Marie Ludy Barbson

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2 thoughts on “Haïti-Crise|-. Les hôpitaux et les services de télécommunications paralysés par la pénurie de carburant”
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