Par Hamilton FRANCOIS
En politique, l’objectif visé a été et demeure toujours la prise du pouvoir. Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’une lutte acharnée quelque soit le régime politique dans lequel est inséré le pays donné. Cette démarche prendrait corps dans la théorie politique de Machiavel qui est l’une des théories sur lesquelles se fondent la science politique même.
Même s’il y a luttes pour le pouvoir dans tous les regimes politiques soit pour la conquête ou le maintien de celui-ci, mais elles ne fassent pas de la même façon suivant le régime politique du pays en question. Si dans un regime totalitaire ou despote, le pouvoir est concentré entre les mains d’une seule personne qui veut à tout prix conserver celui-ci par n’importe quel moyen, dans un régime démocratique, les choses se feraient edifférement. Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple est formule classique de la démocratie. L’important dans ce regime aurait été le peuple car c’est de lui que découle tout pouvoir. Il est au centre.
Cela nous pousse à évoquer les grands principes ou les caractéristiques de la démocratie qui seraient la liberté, l’égalité. Ces points culminants de ce système politique permettent aux peuples concernés d’avoir un ensemble de droits et de libertés qui leur sont inhérents. Ils sont nombreux mais prenons comme exemple, le droit de monter son propre parti politique, le droit de faire opposition à quelqu’un ou à quelque chose. Ces derniers font partie de l’essence même de la démocratie.
En Haïti, le premier est de mise. Les partis politiques croissent exponentiellement même si on ne va pas entrer dans le comment et le pourquoi de cette augmentation. Tout le problème est au niveau du deuxième. Le droit de faire opposition en démocratie est capital dans la mesure où opposer au pouvoir en place c’est chercher l’équilibre, c’est forcer les gouvernants à respecter les promesses de campagne, mais aussi et surtout les opposants à un pouvoir doivent surveiller sur le gouvernement pour qu’il ne pousse pas l’Etat à la faillite.
Mais ici en Haïti, opposer à quelqu’un ou à quelque chose voulant dire de préference prendre sa place dans le but de remplir sa poche ou du moins opposer au pouvoir en place c’est le fait de mieux se placer dans le but de séparation du gâteau (par celle-ci on entend dont ils la séparent les recettes publiques ou la façon dont ils séparent les caisses de l’Etat). Ceci étant dit qu’ici les gens ne s’opposent pas à la mauvaise gouvernance mais plutôt à celui qui dirige. Ils veulent à tout prix prendre sa place dans le but de diriger lui-même dans le seul et unique but de remplir sa poche.
Tel est l’objectif principal de l’opposition en Haiti.
En effet, les faits le montrent très bien. Comme exemple vivant, nous avons deux administrations qui nous servent de modèle à cette explication. Ce sont: l’administration de Privert et celle d’Ariel Henry. Ces dernières se ressemblent foncièrement surtout dans la façon dont elles procèdent pour faire la séparation du gâteau.
L’administration de Privet est une administration transitoire qui s’inscrivait dans un contexte difficile dans lequel son objectif était de faire des éléctions honnêtes, crédibles et démocratiques qui étaient bloquées sur Marthely parce que celui-ci n’avait pas de légitimité pour procéder à la réalisation de ces éléctions. Cette administration avait pour mission aussi de reunir les forces vivre de la nation autour d’une même table. Mais du côté de l’opposition, il voulait séparer le pouvoir.
Quel pouvoir? Celui de «Repons Peyizan» qui se disait être un pouvoir inclusif. peut-on dire inclusif pour une catégorie? Si c’est permi, il était inclusif pour les barons de l’opposition de l’époque. Car, Lavalas avait le Ministère de la Santé Publique et de la Population, Deras Simon Dieuseul avait le ministère de l’environnment, Evalière Beauplan avait l’AAN, Ricard Pierre de Pitit Dessalines avait l’OAVCT, pour ne citer qu’eux. Et le peuple n’avait rien comme toujours d’ailleurs.
A la seule différence à l’administration de Privert qui était une adminitration transitoire( même si cette notion de transition ici pose problème), celle d’Ariel Henry est une administration qui a été mise en place pour assurer la continuité de celui de Jovenel Moïse assassiné crapuleusement en sa résidence privée à Pèlerin 5. Ce qui veut dire que le gouvernement de PHTK continue régner en maitre et seigneur avec Ariel Henry à la baguette. D’ailleurs, il avait conduit quasiment les même grosse tête du gouvernement de Jovenel comme Rockfeller Vincent, ministre de la Justice, la ministre de la santé et j’en passe.
Comme elle se pretend être inclusif. Encore une fois, si c’est permis, inclusif pour cette petite catégorie de mercenaires de l’opposition. Pratiquement les mêmes têtes de l’administration de Privert que ce soit de façon directe avec Deras Simon Dieuseul à la tête du ministère de la planification et indirectment le SDP par le biais de l’une de ses figures de poux et grosse tête de cette catégorie qui se réclament de l’opposition, André Michel qui a déclaré que c’est l’opposition qui force le ministre de la Justice à démissionner. Mais quelle opposition?
Après le fameux accord très controversé au niveau de la société civile et dans d’autres secteurs de la vie nationale, qui selon eux, est une véritable démagogie qui ne tient pas compte de la misère du peuple, de l’insécurité accrue dans prèsque tout le pays, il parait être convenu de dire que ceux qui pretendent être opposants ici et ceux qui sont partisans du pouvoir sont de véritable alliés. Car cette accord, au lieu de l’être qualifié d’inclusif, il est synonyme de préférence d’un acte dans lequel l’opposition se met au côté du PHTK pour appauvrir la nation Haïtienne qui ne cesse pas de croupir dans la misère.
Donc, ces deux administrations ont quasiment les même caracteristiques. Toujours est-il que les mêmes têtes de l’opposition se reunissent au près de celles du pouvoir pour séparer le gâteau. Et le peuple, il semble que rien n’est fait pour lui. Sur ce, les gens qui ne veulent pas voter, n’ont-ils pas raison? Puisque voter ou pas est une route qui va les mener au même endroit. Toujours ces mêmes barons. Le peuple est dans la rue et eux, ils sont au salon pour négocier le gâteau. Pire, ils pretendent qu’ils négocient pour le peuple. Quel gâchis!