La France se dit favorable à l’envoi des policiers internationaux en Haïti suite à la demande de Claude Joseph auprès des États-Unis d’envoyer une force militaire au pays en vue de sécuriser des biens et des vies. La déclaration a été faite hier jeudi 16 juillet 2021 par le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

La présence d’une force étrangère en Haïti devient de plus en plus imminente après l’assassinat de Jovenel Moïse. En effet, si les États-Unis ont refusé catégoriquement la requête du premier ministre démissionnaire Claude Joseph ayant sollicité l’intervention d’une force militaire en Haïti, la France juge également que cette question n’est pas d’actualité au pays. Mais elle plaide en faveur de l’envoi des policiers internationaux dans ce pays de l’Amérique,
miné par l’insécurité et la misère démesurée. Si besoin est, les autorités de l’Hexagone seraient prêtes à fournir leurs suports en ce sens, a indiqué le journal La  Croix.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française, qui plaide pour la présence de policiers internationaux en Haïti, exhorte que ceux-ci soient sous la commande de l’ONU. À en croire les propos dudit ministre, l’envoi de policiers et de gendarmes en Haïti « est à voir dans le cadre d’un renforcement de la présence des Nations Unies, qui est aujourd’hui insuffisante, pour pouvoir accompagner le processus électoral ». Jean-Yves Le Drian a fait ces déclarations à l’issue d’une rencontre de l’ONU sur la situation de la Libye et la protection des humanitaires dans le monde.

Ce n’est pas la première fois que la France montre son engouement d’envoyer des forces étrangères en Haïti. En 2004, après le coup d’État perpétré contre  l’ex-président Jean-Bernard Aristide, ce pays est intervenu militairement en Haïti aux côtés des États-Unis où ils ont dépêché plus de 9 000 militaires à travers une mission dénommée Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Cette force militaire, qui a été sous l’égide des Nations-Unies,  est resté en Haïti jusqu’en 2017. Ils l’ont par la suite remplacé en octobre 2017 par une autre mission baptisée Mission des Nations-Unies pour l’appui à la Justice haïtienne (MINUJUSTH). Cette dernière avait pour tâche de travailler au renforcement du système judiciaire haïtien. En dépit de l’échec criant de la MINUJUSTH au pays, l’ONU a remplacé celle-ci en 2019 par une nouvelle structure dénommée Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH).

Source: La Croix

Marc Wisly HILAIRE

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