Depuis 2016, avec l’arrivée de Jovenel Moïse au pouvoir rien ne va pour Haïti. Élu sous la banière du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) avec le slogan à succès « solèy la, dlo a, moun yo », Monsieur Moïse pensait à une politique de chambre où seul lui détient le pouvoir. L’ inconnu de la politique, grand ami de Pierre Réginald Boulos et des hommes d’affaires du secteur privé haïtien, il s’entêtait à faire voir la lumière aux haïtiens en dénonçant ces grands manitous qui pillent l’État, prônant une politique anti-corruption alors qu’il était lui aussi fils de cette mère. L’ancien patron d’Agritrans a eu également en tête de contruire plusieurs micro-centres électriques dans plusieurs communes du pays. L’espoir luisait pour certains qui croyaient aux promesses du farfelu fils du Nord’Ouest.
Voulant faire chemin seul, l’autoproclamé #ApreDye renvoie le Parlement en constatant sa caducité le 13 janvier 2020. Peu de temps après soit en 2021, il a révoqué certains juges de la Cour de Cassation qui disait-il maniganceraient un coup d’État. Pas de Parlement, le pouvoir judiciaire dysfonctionnel, il nomme qui il veut, sort des arrêtés et des décrets comme bon lui semble, il est le commandeur.
Haïti devient un cocktail explosif de plus en plus violent. Tout échappe au contrôle des dirigeants. Des centaines de personnes se sont refugiées dans d’autres endroits fuyant l’insécurité à Martissant, à Cité-Soleil etc… Ces armes qui terrorisent la population proviennent directement des Etats-Unis d’Amérique. Menacées par la situation, plusieurs personnes affluent devant l’ambassade américaine à Tabarre pour demander « asile politique » sans oublier plusieurs haïtiens qui utilisent le Brésil et le Chili pour atteindre les USA en passant par le Mexique.
La situation est dramatique, la monnaie verte gagne en valeur face à la gourde, le prix des produits de première necessité grimpe, la population est livrée à elle-même. L’aide internationale est souvent focalisée sur les problèmes qui plaisent aux décideurs sans se soucier des vrais besoins d’une population assoiffée de paix et de justice. Les services de bases étatiques sont absents dans plusieurs zones du pays, et même à la aapitale, la multiplication des groupes armés et le développement des différents trafics dans cet État viendraient constituer un autre point de préocuppation pour les puissances étrangères avec la montée des groupes térroristes dans le monde.
L’assassinat de Jovenel Moïse, un plongeon dangereux pour Haïti.
L’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier, quoique insignifiant à la tête du pays, coûtera cher à la nation haïtienne. La chasse aux sorcières qu’il a faite au sein des institutions a mis l’ETAT à nu. Aucune solution constitutionnelle ne peut être envisagée pour sortir la première République noire de cette douche froide. Déjà les forces politiques s’entredéchirent pour mettre leur petit copain au poste de Président.
Le 1/3 du Sénat dans une résolution le 9 juillet 2021 a proclamé Joseph Lambert, Président de la Chambre Haute,comme Président Provisoire pour combler le vide laissé par le départ de ApreDye. Madame La Lime, représentante des Nations-Unies en Haïti avait déjà confirmé Claude Joseph comme l’homme aux commandes de la barque du pays jusqu’à la tenue des prochaines joutes.
Une bataille entre la classe politique haïtienne et la diplomatie américaine s’annonce. Connaissant l’importance de « Tonton Sam » dans l’hémisphère et son implication dans la vie politique haïtienne, l’arme de la dialectique sera au rendez-vous. Des élections auront lieu dans le désordre afin de faire main mise sur les postes clés et tenir le pays dans un chaos silencieux.
Seule une « entente » nationale comme le prône Ariel Henry mettra Haïti sur les bonnes voies afin de se libérer de l’hégémonie du Supergrand de l’Amérique. Au cas contraire, une explosion politique haïtienne défiera le supergrand de l’Amérique avec sa politique autoritaire.
Ludy Barbson JEAN MARIE