Les processus inaccomplis de la justice créent une situation d’impunité endémique dans le secteur de la presse. Ainsi, aujourd’hui les menaces de mort de sa liberté d’expression la fragilise. Le constat est dictatorial puisque chaque coup mortel de ses professionnels diminue l’équilibre au micro.

À l’appel nominal des professionels de la presse s’ajoutent de nouveaux confrères absents. Après Jean Léopold Dominique, Brignol Lindor, Jacques Roche assassinés, on continue à compter nos morts. Vladimir Legagneur porté disparu, Néhémie Joseph, Rospide Pétion et Gama membres du collectif K2D et ce double assassinat perpétrés sur le journaliste Diego Charles et de la militante Marie-Antoinette (Netty) Duclaire. Ces crimes sont accoutumés à rester sans couverture de verdicts judiciaires.
Ceci contribue nettement à la décadence de l’état de droit surtout quand le journaliste est assassiné pour son opinion.

Certainement sous menace de mort, le photojournaliste reporter a failli laisser sa peau. Poursuivi, il s’est échappé intelligemmement lui et sa famille. Sujet de menace physique de la part de bandits notoires qui ont soupconné sur un site ses photos prises en plein exercise de son métier. Sa voiture touchée par des projectiles et un confrère bléssé, l’exil lui donne un souffle. Fait saillant qui a eu moins d’un mois.

La menace de la liberté d’expression de la presse prend une forme menaçant l’exercice du métier, comme indique le cas pré-cité de Chéry Dieu-Nalio. L’infâme plusieurs cas se sont enregistrés avec des autorités étatiques où la menace prend chair. L’actuel ministre de la justice avait une altercation avec un journaliste. Et encore la brutalité policière, celle-ci parfois conduit à la destruction du matériel de travail.

Ainsi ces faits cumulent pour chuter cette liberté d’expression, dès que le journaliste dans ces fonctions se fait menacer, appréhender ou stopper mortellement. Ces confrères et consoeurs seront dans l’obligation de restreindre leur droit fondamental contrairement à la constitution stipulant: « le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de guerre » article 28.1
Malheureusement, quand on est certain que justice ne sera pas rendue, ces actes crapuleux et la passivité judicaire montreront que l’anarchie se maintient.

À cette liste où Jean Domique côtoie ses 21 ans sans justice, on ne saura compter les années de Vladimir ou de Netty et Diego.

Auteur: Jensen PHILIUS

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