Les affrontements entre gangs rivaux dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, en plus de provoquer une crise humanitaire, dans les différents station-services de la capitale ce sont de longues files d’attentes. Difficile pour les fournisseurs de produits pétroliers de les approvisionner à cause du risque énorme sur la nationale numéro 2, plus précisément au niveau de Martissant et de Fontamara.

Jusqu’à ce mardi 15 juin 2021, plusieurs pompes dans la région métropolitaine de Port-au-Prince avaient observé un arrêt de travail. Les seules qui fonctionnent occasionnent de longues files d’attente et des embouteillages monstres dans certains points de la capitale. D’un coup, le phénomène des gallons jaunes refait surface, les prises de geules entre automobilistes, motards et pompistes également. Dans certains cas, les forces de l’ordre ont été contraintes d’intervenir.

À la base de cette rareté, les difficultés pour les distributeurs d’approvisionner les pompes notamment en gazoline. Les responsables des compagnies de distribution ne veulent pas risquer la vie de leurs employés et de leurs camions tenant compte des risques élevés d’attaques sur la route nationale numéro 2, au niveau de Martissant et de Fontamara. « Cette situation est dûe en partie par les récentes violences armées à Martissant », indique le porte-parole de l’Association nationale des propriétaires des stations-service, Marc-Antoine Nési. Il informe, toutefois, qu’un tanker se trouve actuellement dans la baie de Port-au-Prince.

La pénurie des produits pétroliers inquiète plus d’un. Déjà, elle répercute sur le prix du gallon révisé à la hausse sur le marché parallèle, allant jusqu’à 350 Gdes, soit près du double du prix à la pompe. Les prix des courses dans différents circuits sont également revus à la hausse. Chauffeurs et motards touchés de plein fouet par cette pénurie responsabilisent les autorités qui, à leurs yeux, ne sont pas aptes à diriger le pays du fait qu’elles n’ont pas pu anticiper le problème.

Jeannot Antoine

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