Mali / Crise politique: Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce mercredi à New York.
Une rencontre doit se tenir au Conseil de sécurité de L’ONU à New York, ce mercredi 26 mai 2021 en vue d’envisager une solution à la grave crise politique que connaît le Mali actuellement. Entretemps, le médiateur de la Cédéao a annoncé qu’il avait tenu une rencontre avec le président de la transition et son premier ministre qui sont à présent en captivité au camp militaire de Kati.
Après l’arrestation des chefs de l’exécutif de la transition malienne, les rencontres diplomatiques se multiplient, que ce soit à Bamako ou à New York. Ce, afin d’essayer de trouver une issue favorable à la grande crise politique malienne qui risque d’être aggravée, a relaté l’AFP.
Toujours selon ce qu’ont rapporté plusieurs médias internationaux dont l’AFP, le colonel Assimi Goïta a confirmé avoir effectivement évincé du pouvoir le président de la transition, Bah Ndaw ainsi que son premier ministre, Moctar Ouane. Cette action de la junte malienne qui est considérée comme un deuxième putsch en seulement 9 mois, a soulevé la colère des pays de la communauté internationale. Par ailleurs, ils menacent de prendre des sanctions contre les putschistes impliqués dans cette tentative de coup d’État.
La Cédéoa en tant qu’organisation régionale Ouest-africaine jouant le rôle de médiateur, a envoyé à Bamako hier mardi une délégation dirigée par Jonathan Goodluck. Ce dernier a trouvé la permission du haut état-major de la junte malienne pour discuter avec le président Bah Ndaw ainsi que le premier ministre, a fait savoir l’AFP, citant une source proche de ladite délégation. Cette rencontre entre les membres de la délégation de la Cédéao et les chefs de l’exécutif de la transition malienne a été possible grâce au feu-vert du colonel Assimi Goïta. Toutefois, la Cédéao dit n’avoir pas écarté la possibilité de prendre sanctions lors d’un prochain sommet organisé par cette organisation régionale.
À New York, plusieurs membres de l’ONU notamment les États-unis, la France, la Tunisie, le Niger et autres doivent participer, ce mercredi, à une réunion qui se tiendra à 19 heures 00 GMT, a indiqué l’AFP. Le Conseil de sécurité de cette organisme responsable de la sécurité dans le monde, doit statuer sur la situation délétère qui règne au Mali.
La captivité de Bah Ndaw, de son premier ministre ainsi que d’autres membres du gouvernement de la transition a provoqué une vague de condamnations contre les militaires. En marge d’un sommet entre pays européens, Emmanuel Macron a affirmé que l’Union européenne est prête à sanctionner, dans les prochaines heures, les auteurs ce putsch si la situation persiste au Mali.
De l’Amérique à l’Afrique en passant par l’Europe, les appels à la libération des chefs de la transition malienne ne cessent de s’intensifier. Selon la communauté internationale, seul un retour à la transition politique pouvant favoriser l’organisation des élections crédibles. Lesquelles élections permettront à des civils élus de prendre la tête du pouvoir.
Source: AFP
Marc Wisly HILAIRE